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Cabourg organique

Cabourg est un monde. Un petit corps organique en demi toile d’araignée. Au centre de la toile trône le Grand Hôtel, vaste bâtiment adossé à la mer et haute zone d’atmosphère. Il libère en ville les résonances de souvenirs proustiens, l’évocation désuète des maillots de laine et des bains de la Belle Epoque. Marcel Proust y venait soigner son asthme; George Sand s’y rosir les joues. Quitte à découvrir Cabourg en cajolant son corps… autant le faire à la faveur d’une singulière promenade organique.

Les poumons sur la mer

La plage de Cabourg, surnommée à juste titre la Plage des Bébés, en raison de l’air pur et vif qu’on y respire, à 8 kilomètres d’étendue. Grâce à son sable uni et fin, on peut y prendre les bains dans des conditions exceptionnelles de bien-être.

George Sand

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Sur la Promenade Marcel Proust

Il y a différents types de plages. Plus ou moins larges, plates ou pentues; des galets noirs au sable finement ciselé. A Cabourg ce qui frappe c’est l’espace et la luminosité. Superbe vue quand on « tombe » directement sur la plage… sur ce gigantesque banc de sable qui libère les effluves d’une mer retirée au loin. Et puis la Normandie est capricieuse. Ici même les rayons de soleil tremblent d’humidité!

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La plage de Cabourg

Sur la plage à peine 50 mètres à gauche du Grand Hôtel se trouve l’Ecole de voile. C’est avec eux qu’on a découvert la ville par sa façade maritime. Posés sur la flotte avec le Casino et le Grand Hôtel comme points de repère… cette excursion en catamaran valait doublement le coup non seulement pour la vue, mais aussi pour cet énorme bol d’air propre à creuser les plus réticents appétits.

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Le festin dans les artères

Faim. Et retour sur la terre. La Promenade Marcel Proust (3,6Km de long quand même…) est à la fois une artère piétonne et une digue qui protège les constructions des marées. Jamais « Promenade » n’a mieux porté son nom! « Rendez-vous » aurait également été approprié… A l’image du Dîner sur la Digue. Un rendez-vous d’aoûtiens où locaux et badauds investissent 3 kilomètres de tables installées sur la Promenade. Essayez d’imaginer un pique-nique de 4 000 personnes… on a vu défiler des concerts et animations musicales. Pas mal de monde! L’air maritime grisant en journée prolonge ses effets en soirée.

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Le Dîner sur la Digue – 11ème édition le 23 août 2014

Encore faim? L’avenue de la Mer est la deuxième célèbre artère de Cabourg. L’axe central de la demi-toile d’araignée. Une avenue pragmatique qui elle aussi porte très bien son nom. Près de la mer… de l’autre côté du Grand Hôtel. C’est ici que l’on sent les odeurs de bons alcools, de charcuterie et de pâtisserie. Le tout admettons-le… dans une atmosphère légèrement décalée:

– Au bar Chez Guillou, on a découvert qu’on pouvait boire un « Coucher de soleil », un « Gland » ou un « Contribuable » dans un vieux salon boisé très bien conservé (il s’agit de l’ancien restaurant de l’hôtel du Casino). Comme les cocktails sont de création maison c’est vrai qu’il faut bien leur trouver un nom!

– Chez Le Fils du Pôvre on tombe sur des bataillons de saucissons. Expériences de bouche et d’oreilles. Surtout quand on entend les incroyables histoires sur le fondateur de la boutique qui détient plusieurs records du monde comme celui de production de mayonnaise (165 litres en 1 heure à la main); de la plus grande pièce montée de charcuterie (4 mètres de haut… record non homologué); et de l’épluchage d’oignon (790 kilos! avant qu’un malaise cardiaque ne le stoppe dans son objectif de 2 tonnes).

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Le Fils du Pôvre sur l’avenue de la Mer

Le coeur dans l’Aquarium

Le maître d’hôtel ne sachant pas comment me témoigner sa commisération est allé me chercher un rince-bouche.

Marcel Proust

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Dans « l’Aquarium », surnom donné par Marcel Proust au restaurant du Grand Hôtel de Cabourg 

L’arrêt au coeur. Difficile de visiter Cabourg sans s’arrêter au Grand Hotel.

Le Grand Hôtel renferme une bibliothèque de souvenirs qui peuplent l’imaginaire cabourgeais. Aux côtés de Piaf, de Dalida et de Gainsbourg ainsi que d’autres stars de l’Olympia (Bruno Coquatrix a été maire de Cabourg de 1971 à 1979 et y organisait les avant-premières) l’empreinte de Marcel Proust y est évidente et savamment entretenue: un buste à l’entrée; un restaurant nommé « Le Balbec » (nom que Proust donnait à Cabourg dans A la recherche du temps perdu); un cocktail White Swan etc. Nous venions visiter sa chambre mais cet hôtel se découvre comme un tout. Une occasion rare de se sentir dorloté par la patine d’un univers discret. Tellement bien que nous y sommes restés l’après-midi!

Un après-midi finalement passé entre le bar et le restaurant… car le Grand Hôtel se découvre aussi à table. A l’occasion d’un Calvados, d’un Kraken Mai Thai ou d’un Mint Julep agrémenté d’un petit lot de madeleines maisons. Les barmans sont encyclopédiques… et pourront même vous parler de ces vieilles bouteilles de Calvados enterrées pendant la Seconde Guerre mondiale et retrouvées bien plus tard avec leur contenu. Comme ces bouteilles le Grand Hôtel a une Histoire. Plus que d’une chambre ou d’un cocktail c’est d’elle d’où vient le charme. On la ressent. Oh pas que sur les murs! Mais aussi quand des figures du personnel -certains sont là depuis plus de 20 ans!- lui donnent corps par une magie de longévité.

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Calvados, madeleines et cocktail White Swann

Au Grand Hôtel la brise marine apaise l’air des couloirs. Et quand on y mange… les notes du pianiste rythment cet apaisement même quand il élève discrètement la voix!

Un enchainement de Piaf sur Brel au piano… sûr que Marcel Proust n’a pas connu ça.

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Blogtrip réalisé en partenariat avec l’Office de tourisme de Cabourg.  Merci à Danielle Escher et aux prestataires cabourgeais pour leur très bon accueil et leur disponibilité. Et merci aussi à Charlotte (miss instagram!) qui, ce week-end était particulièrement fière d’être normande.

Accès/transport: pour relier Paris à Cabourg en voiture le meilleur trajet est disponible ici. En train, le plus simple est de s’arrêter à la gare de Deauville – Trouville et de prendre la navette n°20 (juste à gauche en sortant de la gare) qui en 30/40 minutes vous amène à Cabourg. La gare de Dives – Cabourg est un piège puisqu’on arrive en plein Dives… et que les moyens de transport à partir de cette gare sont limités. La navette à partir de Deauville est largement préférable.

Plus d’infos: sur le site de la ville de Cabourg – A suivre sur facebooktwitter et pinterest.

2 réflexions au sujet de « Cabourg organique »

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