En débarquant les enfants vous prennent par la main (au sens propre) et quémande, l’œil implorant, un petit billet pour manger: « Money money!!… Argent, dinero! ». On sent qu’ils ont l’habitude. Ils sont doués et savent parler à votre portefeuille. C’est toujours irritant d’être perçu comme une vache à lait mais ces gamins n’ont vraiment rien…
Bagan est immense. Plus de 2 000 temples et pagodes bordent nonchalamment un coude de l’Irrawaddy. Il suffit de grimper sur un temple pour voir des stupas du fleuve jusqu’à l’horizon. Un paysage qui pose… La terre est ocre. Il fait sec et très chaud cette saison. On se complaît donc dans une lenteur qui sied si bien à l’humidité. On a découvert le site a vélo, la pédale laborieuse sur des chemins sablonneux. C’est un excellent moyen pour s’éloigner complètement de la route principale et pour découvrir des temples isolés.
En cette saison les après-midis sont trop chaudes. Une pose est obligatoire… Les fins de journées sont plus délectables. Il fait presque frais. L’horizon tend vers l’orange et le soleil rougit. Des biquettes et des troupeaux de vaches passent lentement entre les temples pour rentrer dans leur enclos. Ici tout est incroyablement calme.
Mont Popa
Un grand fleuve, du bétail et des vieux temples… What else? Bagan nous impose un rythme plus lent qu’à l’accoutumé. Sans doute est-ce l’oubli progressif du rythme parisien. On a visité la moitié du site en vélo et -comble du luxe!- rejoint l’aéroport en carriole à cheval. A Bagan le temps avance lentement.