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De Yangon à Kyaiktiyo

La Birmanie. Sans doute l’un des pays les plus impressionnants du sud-est asiatique.

Même si le pays s’ouvre peu à peu la Birmanie reste encore très fermée. C’est le cas notamment des communications… on y trouve quelques Cyber-café mais Internet (quand il y a de l’électricité et que le réseau fonctionne!) est vraiment très lent et beaucoup de sites sont inaccessibles. Il était donc difficile de donner des news pendant ce fabuleux périple.

Yangon: premier contact

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Yangon a un incontestable petit coté « indien » (trafic anarchique; odeurs typiques mélangées d’épices et de gazoline…). La communauté indienne est d’ailleurs bien représentée dans le centre ville. C’est donc en bons touristes européens, forts d’expériences houleuses de notre premier voyage en Inde, que nous nous attendions à nous faire alpaguer à chaque coin de rue comme dans certains coins du Rajasthan.

Grossière erreur…

Loin du bordel escompté, le calme (notion toute relative dans une ville de 4 millions d’habitants) et la feinte indifférence des habitants nous ont d’abord surpris. Pas de klaxons, peu de regards… En sortant du taxi on a pu faire 200 mètres sans que personne ne nous adresse la parole. Nous sommes en plein centre sur Sule Pagoda Road près du Scott Market. De gros bâtiments semblent vides. Seuls trône l’Hôtel de Ville, un bâtiment décrépit cerné de barbelés et gardé par une poignée de policiers affalés sur des chaises en plastique. Le couvre feu est instauré à 23 heures. Tout est sous contrôle…

Certes la ville est un peu « hors du temps » mais en se perdant dans les ruelles, quand on baisse sa garde, on s’aperçoit vite que les gens vous regardent… le plus souvent discrètement. Certains sont plus directs et lorsque les regards se croisent ils affichent un large sourire qui dévoile sans pudeur leurs dents noircies par la chique. Les enfants lancent des « hellos » enthousiastes. D’autres vous abordent pour pratiquer leur anglais. L’impression du début s’estompe vite et face au plaisir de découvrir des monuments fabuleux (notamment la pagode Shwedagon) et des gens d’une incroyable gentillesse.

Virée vers le Rocher d’or de Kyaiktiyo

Atteindre ce cailloux doré -et sacré!- perdu dans la montagne nécessite une petite expédition… : Bus, pick up et marche à pied, le tout en plein cagnard dans un timing un peu serré. Mais ce petit effort dans des paysages somptueusement piqués de pagodes vaut clairement le déplacement.

Le Rocher d’or est une pagode. Selon la légende le rocher tient en place au bord d’une falaise grâce à la présence d’un cheveu de Bouddha. C’est un haut lieu de pèlerinage où l’on peut observer des hommes (seulement!) coller des feuilles d’or sur la roche en murmurant des prières si basses que leurs souffles cumulés ne titilleraient pas le saint poil. La vision de ces gestes sacrés répétés par cœur; la ferveur que l’on ressent dans ces rituels sont sans doute les éléments du tableau qui m’ont plus marqués.

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On ne va pas à Kyaiktiyo voir un simple rocher mais ressentir, dans un cadre naturel somptueux, la ferveur bouddhiste qui imprègne ce pays fascinant.

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