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Turin la belle inconnue

Turin! A l’arrivée mes seules images gravitaient autour de la Juventus et du Saint-Suaire. De Jésus Christ à Del Piero ces maigres clichés ne pouvaient que s’étoffer… Pourtant deux jours plus tard ils étaient balayés. Pourquoi? Parce que Turin c’est surtout autre chose… du baroque et du cinéma, des quartiers bigarrés enrobés dans un art de vivre qui fleure l’histoire et le chocolat.

Hannibal et ses éléphants ont bien prouvé que les Alpes n’étaient pas infranchissables… les pachydermes ne sont plus nécessaires vu que plusieurs TGV vous y amènent chaque jour en moins de 5h30 à partir de Paris. Nous étions 15 blogueurs prêts à découvrir la ville, invités par l’Office de tourisme de Turin en partenariat avec le consortium Incoming Experience et la SNCF.

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Piazza San Carlo – Turin

Turin: un autre charme à l’italienne…

Nous sommes à la confluences des courbes du Pô et de la Dora. Pourtant à Turin les rues sont droites… Une harmonie de l’équerre agrémentée d’une multiplicité de style qui témoigne d’une histoire aussi riche que mouvementée. A Turin l’histoire est dans la rue et son identité se découvre à pied.

D’abord en son cœur, autour de la piazza Castello, où des ruines romaines côtoient le faste palatial de la vieille aristocratie: du Palais Madame à la via Garibaldi (aujourd’hui la plus longue rue piétonne d’Europe… 963 mètres!) l’agencement baroque du centre ville calque scrupuleusement celui de son homologue antique. Ici le rectiligne n’empêche pas de se perde. Au contraire… au détour de hautes arcades et le nez levé aux balcons, on se retrouve près d’un marché, d’un stand de citrouilles ou de saucissons; d’un café lustré et parfaitement carrelé où l’on sert ces fameux expressos serrés.

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Il y a comme un charme désuet dans ce centre ville. Un calme solide qui colle à l’architecture baroque. La piazza San Carlo est d’une longueur imposante et les murs du Palais Carignan trop forts pour l’usure du temps. En quelques minutes on passe devant une statue de Cavour, l’appartement de Nietzsche etc. Le centre de Turin respire une véritable histoire longtemps occultée par les clichés d’une ville industrielle.

Et au-delà du centre historique? Turin regorge de quartiers… 23 au compteur: populaires, verts ou festifs etc. Un week-end ne suffit pas pour tout arpenter. C’est pourtant là que se construisent de nouvelles identités; que l’on tâte avec curiosité les multiples pouls de cette ville.

Plutôt que de tout faire pour ne rien voir nous nous sommes davantage attardés à San Salvario, un quartier festif à la mode situé au sud du centre ville. C’est ici que nous étions logés, au Best Western Piemontaise, bien au calme malgré la proximité d’une quantité de bars et restaurants. En soirée les terrasses se remplissent d’une foule nonchalamment posée à siroter des bières. Le petit Baladin via Saluzzo se prête particulièrement bien à cet exercice! La nuit avance et les voix s’animent… Partout on entend de l’italien. C’est beau une langue qui chante… surtout si on n’y comprend rien.

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Lendemain de fête. Le Pô au petit matin…

… agrémenté d’une pincée de rêve…

Le Mole! Symbole d’une ville symbolisée par le cinéma. Normal que le Mole abrite le musée du cinéma… Notez que si le cinéma vous fait rêvé alors vos rêves seront doux sous le dôme du Mole.

Incontournable. Le Mole Antonelliana est une immense architecture qui domine la ville du haut de ses 167  mètres. Avec un peu de chance vous l’avez dans votre poche… au verso d’une pièce italienne de 2 centimes. Que Turin abrite un musée du cinéma n’est pas anodin puisque, à proximité de Lyon et des premières prouesses des Frères Lumières, c’est ici qu’est né le cinéma italien au début du 20ème siècle.

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La voûte du Mole ou la perspective d’un vertige par le bas

Qu’ai-je préféré dans ce musée? Entre l’architecture et le contenu mon cœur balance bien que les deux se complètent parfaitement. Du côté architectural l’immense ascenseur qui s’élève isolé au milieu du dôme pour s’engouffrer dans une minuscule ouverture est simplement vertigineux! En bas des visiteurs se prélassent de votre ascension ou regardent des films allongés sur des divans. Le contenu est pour le moins éclectique: de l’archéologie cinématographique aux premiers films italiens en passant par des masques de Star Wars, des scènes de saloon, d’amour et de drame ou d’expositions thématiques.

Sans être un fanatico des musées je dois avouer que celui-ci m’a beaucoup plu!

Turin abrite également d’autres musées parmi les plus connus:

…et de plaisirs latins!

Turin est une ville que l’on découvre par familiarité. La France n’est pas bien loin et on retrouvent avec délectation quelques fondamentaux des plaisirs latins.

A commencer par le vin! Le Piémont est une région qui offre une grande diversité de paysages viticoles qui s’étendent des massifs alpins jusqu’à la plaine du Pô en passant par… la ville! Turin est en effet l’une des seule ville au monde (avec Paris!) à posséder des vignes dans son espace urbain. Nous sommes allés à la Villa Regina où pousse l’exploitation viticole Balbiano déguster cette production locale en profitant de la superbe vue sur la ville lovée par le Pô. Postés sur une colline de l’autre côté du fleuve, les jardins de la villa Regina permettent de prendre un charmant bol d’air frais aromatisé de tanin.

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Vue sur Turin du haut des vignes de Balbiano

On pourrait bien entendu parler de charcuterie, de pastas ou de potirons mais la spécialité locale reste de loin et avant tout le chocolat! Turin est particulièrement réputée pour ses chocolatiers qui cuisinent le cacao depuis le XVIème siècle. En la matière rien ne vaut l’expérience… nous avons pu déguster plusieurs confiseries trempées dans des tasses assez remplies pour faire chavirer les papilles. C’était au Palais Madame, dans un salon où la noblesse s’évertuait à boire ses dix tasses par personne dans l’après-midi! Personne ne vous forcera à en boire autant… mais vous pourrez apprécier le charme de ce salon où des serveurs impeccables aux gants blancs virevoltent au nez des violonistes.

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Je ne savais pas trop à quoi m’attendre de Turin mais je dois avouer avoir été surpris par cette douce atmosphère; la diversité architecturale du centre ou la festivité de San Salvario. Turin est une charmante inconnue… Un week-end offre un bel aperçu mais cette ville mériterait plus, ne serait-ce que pour découvrir d’autres quartiers et des ambiances que j’imagine aussi riches que celles qu’on à pu voir.

Blogtrip #turinpourmoi organisé par l’Office de tourisme de Turin, Incoming Experience et la SNCF. Merci à Chiara, Silvia et Erika pour leur chaleureux accueil et leur disponibilité!

Vous pouvez trouver d’autres articles, photos, vidéos, dessins etc. sur le site des autres blogueurs :

Emily de travelandfilm.com; Sarah de leblogdesarah.com; Claire&Max de menilmonde.com; Julia de juliachou.fr; Sabrina de detoursdumonde.wordpress.com; Bruno&Arnaud de votretourdumonde.com; Jeff de vol714.com; Marie&Matt de voyages-a-deux.org; Coralie de teatimeinwonderland.co.uk; Antonia&Pat de antonia-neyrins.blogspot.fr et Christine de lejournaldemaman.com.

6 réflexions au sujet de « Turin la belle inconnue »

  1. J’adore ta façon de décrire Turin, très bien écrit et très complet en plus. Moi aussi, j’ai absolument adoré le musée du cinéma où j’ai passé le reste de l’après-midi après notre ascension dans le Mole. C’était très sympa ce week-end!

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