« Le meilleur pain est celui de la maison »
Proverbe catalan
Barcelone… ou quand la tĂȘte « tilt » Ă la mesure de cette chanson de Boris Vian :
Une chanson mĂ©lancolique mais idĂ©ale pour amorcer une difficile journĂ©e de marche… Car se promener dans la chaleur barcelonaise, malade et avec une gueule de bois est une expĂ©rience fatigante… C’est la premiĂšre fois que je visite une ville dans un tel Ă©tat! Je ne sais pas si cette formule voyage a Ă©tĂ© rĂ©ellement testĂ©e par Lonely Planet… mais l’idĂ©e semble avoir Ă©tĂ© retenue dans un concept de voyage expĂ©rimental (« Coups de bars »).
Les principaux ennemis d’une visite « gueule de bois » sont d’abord ses propres jambes, puis les distances, sa soif et la chaleur. Les rues du vieux centre de Barcelone pourraient se prĂȘter Ă ce style de dĂ©couverte : on en fait relativement vite le tour; des hauts murs protĂšgent du soleil et il y a plĂ©thore de petites terrasses rafraĂźchissantes .. Mais l’animation des rues bondĂ©es et le bruit constant ruinent toutes les vellĂ©itĂ©s de tranquillitĂ©. L’architecture gothique semble remarquable… Dommage que je n’arrive pas Ă me concentrer plus de deux secondes sur chaque bĂątiment. Non. Dans une ville pareille la gueule de bois n’est pas recommandable…
On prĂ©fĂšre alors prendre le mĂ©tro pour aller voir la plage. Surement plus d’espaces et moins de densitĂ©… ah! ce mĂ©tro… mieux vaut dix fois enfourcher son vĂ©lo. Dans le mĂ©tro de Barcelone il fait chaud. C’est long et c’est chaud. Et humide aussi… Les couloirs sont tellement interminables qu’on se demande s’il ne s’agit pas d’une perversion d’un cartel d’ingĂ©nieurs sadiques. Le mĂ©tro barcelonais est une souffrance dĂ©ambulatoire. On en sort comme une dĂ©livrance mais dehors rebelote sur la chaleur.
ArrivĂ©e Ă la station Ciutadella Vila Olympica. Mon haut niveau de catalan me permet de comprendre oĂč je suis. Je traĂźne donc logiquement mes jambes au niveau du village Olympique… il fait chaud et j’ai soif lorsque « BIM »! Des images se rassemblent d’un coup dans les souvenirs brumeux de mes yeux globuleux : j’Ă©tais bien lĂ il y a quelques heures encore… il y a des tours modernes, des bars, la Ballena et la mer. Avec l’instinct d’un saumon remontant aux sources du mal je dĂ©ambule vers ce lieu oĂč j’ai passĂ© une trop trĂšs longue partie de la soirĂ©e. Il s’agit de l’Opium Mar : une bonne grosse boĂźte dont le charme rĂ©side notamment dans cette magnifique terrasse qui donne plain-pied sur la plage. L’ambiance Ă©tait excellente et plus « dansante » que ce que je connais Ă Paris!
Retour par le charmant quartier de Barceloneta. Un quartier qui flaire le vieux coin de pĂȘcheur qui vire progressivement en boboland. Un coup de mĂ©tro avant d’entamer le dĂ©nivelé assassin du Passeig de Gracia… ArrivĂ©e tout fourbu à l’hĂŽtel Ă Barcelone Ă 17h00. Coma devant un superbe concours de plongeon sur une superbe chaĂźne sportive. MacDo. Dodo Ă 21h00. Je ne visiterai plus jamais une ville dans ces conditions.
Au final j’ai esquivĂ© le quartier de Gracia et la Sacrada Familia. Peut-ĂȘtre par snobisme (on reconnaĂźtre l’inspiration de Boris Vian!) mais aussi pour me donner une bonne raison de revenir. Ce sera peut-ĂȘtre aussi l’occasion de voir la ville haute, d’assister Ă un match au Camp Nou… et puis pourquoi pas… de fĂȘter jusqu’au matin la victoire du Barça Ă l’Opium Mar.
D’autres posts ou sites intĂ©ressants sur Barcelone :
– L’Aventure en voyage : le blog d’Estelle avec un article basĂ© sur le Barcelone gourmand! Des photos Ă donner faim…
– Romain World Tour : un panorama bien exhaustif de ce que l’on peut faire dans les diffĂ©rents quartiers de Barcelone.
– Office de Tourisme de Barcelone : au cas oĂč…
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Merci pour ton lien vers mon article !!
Tu sais quoi : j’y ai passĂ© 4 jours dans un Ă©tat normal, j’y ai vu deja pleins de choses, mais j’y retrouverais quand mĂȘme !! Et la gastronomie catalane y sera sĂ»rement pour quelque chose… :-)
Une nouvelle visite en toute sobriĂ©tĂ© s’impose… d’ailleurs le simple fait de ne pas avoir profitĂ© de la gastronomie me frustre au plus haut point!
Bah ! Et moi là ça me frustre d’y penser… j’aimerais bien manger des tapis ce soir du coup…
Heu… des tapas plutĂŽt… qu’on s’entendent !
Oh oui c’est sĂ»r! Se manger le tapis -mĂȘme Ă Barcelone – n’est jamais vraiment agrĂ©able… :)