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Shamisen… Oh yeaar!

Un jour Inch Allah j’irai au Japon! Ne serait-ce que pour comprendre comment un tel pays peut produire une telle musique. Au Japon se trouvent des artistes pop & rocks qui grattent du shamisen… un vieil instrument apanage des geishas qui ressemble à ça :

Le shamisen : un instrument à cordes pincées aussi vieux que cette gravure de l’ère Edo (1603-1868).

Pop, rock et shamisen… l’écart stylistique semble difficilement conciliable. Autant imaginer un ménestrel jouant du Mylène Farmer à la mandoline… la faute de goût est aussi proche que le trait de génie! Pourtant certains ont franchi le pas à l’image des Yoshida Brothers ou de Umekichi.

Yoshida Brothers : Rising

Et ça marche… les Yoshida Brothers ont fait un véritable carton de leur premier album. Pour les amateurs de ce rock stylé sauce nippone d’autres clips sont disponibles sur ici.

Dans un style plus « jazz » le Shamisen Boogie Woogie d’Umekichi mérite la palme de l’originalité! Cette chanson vintage initialement interprétée par Ichimaru (une véritable geisha) représente un savoureux mélange entre tradition et modernité musicale au Japon.

Umekichi – Shamisen Boogie Woogie

Phosphorons cette équation : « Umikichi + Yoshida Brothers = ? »

Pleins d’époques et d’autres lieux… le mélange des genres n’est un apanage nippon! Les Irlandais le font très bien aussi (à écouter ce délice celtique des Pogues & Dubliners). Mais ces Japonais semblent apporter un supplément d’âme temporel et de déférence au passé : de la place donnée aux instruments au respect des habits traditionnels tout sonne comme un hommage. En tirant la ficelle je m’interroge sur leurs rapports avec l’histoire. Le rôle de l’insularité; la perte de leadership en Asie, la nostalgie etc. La ficelle va loin!

Derrière cette musique il y a quelques chose à creuser. Bien curieuse elle sonne comme une porte d’entrée à la culture japonaise. Alors un jour Inch Allah j’irai au Japon! Ne serait-ce que pour comprendre comment un tel pays peut produire une telle musique.

Photo à la une : Courtesan Playing Shamisen with Attendant – vers 1810 – Utagawa Kuninaga

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