Un printemps italien épisode#3 dans le sud de la Toscane. Située entre tour, mer et montagne, Pise était ma base. Une virée sur le Promontoire du Mont Argentario et au Parc de Maremma, entre presqu’ile et anciens marécages, une sorte de Camargue italienne parsemée de larges plages, de criques et de moustiques.
Maremma Amara
Le chant de la Maremme
Tutti mi dicon Maremma Maremma – Tous me disent Maremma Maremma,
ma a me mi pare ‘na Maremma amara – mais elle me semble si amère.
L’uccello che ci va, perde la penna – l’oiseau qui s’y rend perd ses plumes
io c’ho perduto ‘na persona cara – moi, j’y ai perdu une personne chère.
Sia maledetta Maremma Maremma,
sia maledetta Maremma e chi l’ama – soit maudite Maremma et tous ceux qui l’aiment.
Sempre mi trema ‘l cor, quando ci vai, – mon cœur tremble quand tu t’y rends,
pe’lla paura che non torni mai. – de peur que tu ne reviennes jamais.
Telle est la chanson, a priori aussi connue en Italie que le pont d’Avignon peut l’être en France. Car la Maremme est une terre de peste. Un marécage aujourd’hui asséché et célébré dans toute la botte pour la qualité de ses élevages bovins. La Maremme se divise sur la côte en deux magnifiques territoires : la presqu’ile du Promontoire du Mont Argentario et le parc national de la Maremme.
La presqu’ile du Promontoire du Mont Argentario
Ce Promontoire n’est plat que sur le pourtour ouest de la presqu’ile. Autrement… cette presqu’île n’est qu’une enfilade de grandes montées sur de petites routes sinueuses et une longue série d’abruptes descentes sur le rivage. Tout en bas, le long de la mer Tyrrhénienne, se trouvent les criques, les eaux fraîches, turquoises, et les odeurs de pins. Je n’étais pas jusqu’ici un réel amateur des plages italiennes, et j’avoue avoir été très agréablement surpris de me retrouver devant des paysages qui peuvent évoquer ceux de la Corse ou des Calanques de Marseille. J’y ai vu une famille de sangliers.
Du côté de Cala Piccola, sur la mer Tyrrhénienne
Le Parc national de Maremma
Ce parc est clairement l’un de mes endroits préférés en Italie. Les voitures y sont interdites et la nature déborde sur de toutes petites routes qui sillonnent au cœur d’arbustes à épines, de pinèdes et d’oliveraies jusqu’à la plage sauvage. J’y ai vu un drone, beaucoup de lézards, des oiseaux et un renard. Je ne sais pas ce que la Méditerranée a fait aux Dieux pour avoir le plaisir de border des endroits aussi plaisants. C’était l’époque des coquelicots, agrémentant de rouge et d’une texture de soie ces magnifiques paysages qui donnent envie de jeter son téléphone, et de vivre dans la forêt.
Le Parc national de Maremma